Les Pages noires des méchants (2013)

Les Pages noires des méchants, album ludique et nostalgique, est sorti en octobre chez Milan. En voici l'introduction pour vous mettre (j'espère) l'eau à la bouche :

"Ils ont hanté nos nuits d'enfants et d'adolescents, et ils tiennent toujours une place de choix parmi les délicieux frissons de nos pires (et de nos meilleurs !) souvenirs d'adultes. Venus des contes ou du cinéma, de la télé ou de la littérature, des BD ou des légendes, ces méchants de tous poils se sont inscrits de manière indélébile au creux de nos mémoires individuelles comme de notre imaginaire collectif. C'est à eux que cet album est dédié, à toutes ces sorcières, tous ces monstres, tous ces génies diaboliques, toutes ces femmes fatales, tous ces criminels et toutes ces marâtres qui ont mis du piment dans les histoires dont nous nous sommes délectés au fil du temps. Car Hitchcock, le bon vieil oncle Alfred qui en connaissait un rayon côté personnages peu recommandables, avait bien raison lorsqu'il professait que "plus réussi est le méchant, plus réussi est le film".
Imaginez en effet des Misérables sans Thénardier, des Mousquetaires sans Milady, une Blanche-Neige sans reine, une Samantha sans Endora, des Schtroumpfs sans Gargamel ou uneGuerre des étoiles sans Dark Vador… Difficile, isn't it ?, voire impossible, tant ils sont l'épice qui rend inimitable la saveur de ces récits. Sans eux, la vie des bons garçons et des jolies intrépides serait facile, et celle des lecteurs ou des spectateurs terriblement ennuyeuse. Car c'est quand Voldemort s'en mêle que l'on se met vraiment à vibrer aux aventures d'Harry Potter, c'est quand l'Ogre surgit que l'on tremble pour le sort du Petit Poucet, c'est quand Alexis Carrington apparaît que l'on s'intéresse de près aux intrigues de Dynasty. Les gentils sont bien gentils mais les méchants sont infiniment plus passionnants ! De là à dire que ce sont eux les véritables héros, il y a un pas que nous ne franchirons pas… Quoique… Quels héros, au sens classique du terme, font le poids face à Jason, Norman Bates, Freddy ou Dracula ? Vous pouvez chercher longtemps, la réponse est limpide comme une mare de sang : aucun !
C'est donc sous l'augure cher au cher Hitch — "plus réussi est le méchant…" — que s'est élaboré ce livre dont le but, bien plus modeste finalement que celui de tous les méchants qui se fixent pour objectif de dominer le monde…, est ainsi de constituer une sorte d'annuaire nostalgique de ces vilains inoubliables. Regroupés par affinités (les exploiteurs avec les exploiteurs, les fourbes avec les fourbes, les petites pestes entre elles…) comme dans 'autres annuaires les artisans sont classés par activités professionnelles, Zorglub, Belphégor, Baba-Yaga, Frollo, Mister Freeze, Predator, Nellie Oleson ou le père Fouettard reprennent malicieusement vie au rythme de leurs cruels exploits. On verra d'ailleurs, au fil des pages, que si certains de ces sinistres individus sont totalement abjects, sanguinaires et impardonnables, d'autres sont plus ambigus et souriants : la méchanceté prend des formes multiples, et on ne confondra pas celle qui anime Sylvestre le chat ou Tatie Danielle avec celle de Jack l'Eventreur…
Et si cet annuaire n'est pas vraiment alphabétique, c'est bien sous le signe de l'alphabet qu'il s'ouvre, d'une lettre de cet alphabet du moins : le M de méchant, le M de mal et de malin, le M de mauvais, de monstre et de meurtrier, le M inscrit sur l'épaule du tueur d'enfants du chef-d'œuvre de Fritz Lang, M le maudit, pour le désigner aux yeux de tous. C'est cette image emblématique que nous avons choisie pour couverture, celle d'un assassin et de la peur qu'il suscite par ses actes ignobles et, en même temps, celle de la peur qu'il ressent à être traqué et qu'on peut lire dans ses yeux, cette même peur que nous avons tous éprouvée en rencontrant, au fil des lectures ou des projections, quelques-uns des 350 méchants enfermés dans les rubriques de ce livre.
 Avec Les Pages noires des méchants, il s'agit, vous l'aurez compris, de rendre un hommage très mérité à toutes celles et tous ceux qui ont nourri nos cauchemars (et la nostalgie que nous en avons) et dont on pourrait dire, à l'instar de l'acteur Erich Von Stroheim que la publicité hollywoodienne s'amusait à présenter ainsi, qu'on adore les détester !"

Un son très sympa 


Articles

 Le Télégramme (25/11/2013) 

(article complet ici : https://drive.google.com/file/d/0B1od9qDe93WObUxVQ3hkNGRpWUhRd1l2S3BJRllBOUV1X25j/edit?usp=sharinghttps://drive.google.com/file/d/0B1od9qDe93WObUxVQ3hkNGRpWUhRd1l2S3BJRllBOUV1X25j/edit?usp=sharing )


 L'Yonne Républicaine


Ouest France





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